Coucou!Sur ce blog,vous trouverez un peu de tout.^^ Bisous,tout le monde.^^
Design by loulou-480 Choisir cet habillage
» Suite
Abonne-toi à mon blog ! (65 abonnés)
L'auteur de ce blog n'accepte que les commentaires de ses amis.
Tu n'es pas identifié.Clique ici pour poster un commentaire en étant identifié avec ton compte Skyrock et un lien vers ton blog ainsi que ta photo seront automatiquement ajoutés à ton commentaire.
pattybijoux, Posté le lundi 26 janvier 2015 06:32
La maison solitaire
Seule, en un coin de terre où plane la tristesse
Et le mélancolique et vague ennui des soirs,
La vieille maison blanche, aux grands contrevents noirs,
Pleure-t-elle ses gens, son hôte, son hôtesse ?
Avec sa porte close et ses carreaux en deuil
Qui ne semblent, au loin, qu’un vaporeux décalque,
La maison blanche et noire a l’air d’un catafalque
Érigé sur le vide et la nuit d’un cercueil.
À la croix des pignons tachés d’ocre et de suie,
Comme un crêpe fané, la mousse vole au vent,
Et l’on dirait, parfois, qu’il tombe de l’auvent
Une neige de cendre et des larmes de pluie.
Trois générations ont peiné dans ce lieu :
Trois générations de laboureurs de terre
Ont vécu longuement le rêve solitaire,
Qui commence à l’autel et finit devant Dieu.
Tout semble mort… Soudain, la vitre qui brasille
S’ouvre, et, tel qu’au matin, brille un coquelicot,
Une face vermeille apparaît, et l’écho
Éparpille un fredon d’enfant qui s’égosille.
Rouge d’orgueil, le fier petit gars d’habitant,
Que le ber ancestral a couvé dans la paille,
Du jeu d’un gosier d’or, éblouit la marmaille
Et fait taire le merle et le coq éclatant.
Et la vieille maison, tant de fois attristée
Par le glas et l’adieu des funèbres convois,
Reprend jeunesse et vie au seul son de la voix
Qui conjure l’ennui, dont son âme est hantée.
Le vieil âge n’est plus. Voici le jeune temps :
L’aurore entre malgré la fenêtre morose ;
La chambre se plafonne et se meuble de rose ;
La maison recommence à vivre ses vingt ans.
Et le chef du travail, dehors à coeur d’année,
Bénit l’horizon clair et le soleil levant,
Le nuage et l’oiseau, la rosée et le vent,
Qui lui promettent tous une belle journée.
pattybijoux, Posté le mardi 27 janvier 2015 07:29
La maison vide
Petite maison basse, au grand chapeau pointu,
Qui, d’hiver en hiver, semble s’être enfoncée
Dans la terre sans fleurs, autour d’elle amassée.
Petite maison grise, au grand chapeau pointu,
Au lointain bleu, là-bas, dis-le-moi, que vois-tu ?
Par les yeux clignotants de ta lucarne rousse,
Pour voir plus clair, plus loin, tu sembles faire effort,
Et froncer les sourcils sous ton chapeau de mousse.
Vers ces couchants de rêve où le soleil s’endort,
Pour voir plus clair, plus loin, tu sembles faire effort.
Il est couché, là-bas, au fond du cimetière,
Celui qui t’aime encore autant que tu l’aimais.
Petite maison vieille, au chapeau de poussière,
Celui qui t’aime encore autant que tu l’aimais,
L’absent, tant regretté, ne reviendra jamais.